Ni Belfast, ni Jérusalem

Cours de non-violence pour "la population" de Moutier.

Conférence donnée par le leader du groupe I Muvrini et organisée par … ?

Vous n'êtes ni Belfast, ni Jérusalem

A lire l'article et les interventions de "la population", nul besoin de s'interroger sur la tendance des organisateurs.

On ne peut bien sûr qu'adhérer au discours de Jean-François Bernardini. Pourtant, l'auditoire était manifestement de "sensibilité" séparatiste. Des indices?

​Un participant blessé jusqu'à en perdre le sommeil (sic) d'être de ceux qu'on "accuse d'avoir triché", est déboussolé parce que "tendre la main ne suffit pas". Selon lui, ça devrait permettre de faire oublier des décennies d'intimidation, de menaces, d'insulte, de mépris, d'accusations gratuites, d'exclusion, d'injustice, voire de violence. Il ne comprend pas que prendre leur main et collaborer, ce serait se soumettre sans condition à leur diktat. Il ne comprend pas que nous résistons parce que nous sommes niés dans notre identité fondée par des siècles d'histoire.  Nous ne sommes pas "eux", nous ne voulons pas de la vision frelatée de l'histoire et de la liberté que véhicule encore et toujours l'idéologie annexionniste qu'il soutient.

​Pour un "fils de probernois devenu Jurassien" (sic), "aller  de l'avant" c'est implicitement, pour la ville, s'anéantir dans les fossés delémontains. Remarquons la transition: de "probernois" (pour antiséparatiste) à "Jurassien" (pour séparatiste). Etre Jurassien ou pas, ce serait donc une question d'opinion politique. Plus question d'identité comme le professe pourtant l'idéologie séparatiste. Quand nous disions qu'ils ne savent plus où ils habitent…

​Le conférencier préconise d'"évacuer l'émotionnel". En fait, la campagne séparatiste pour le 18 juin 2017 n'a été que cela, émotionnelle. Pas une once de recul ou de rationalité. Pour une conseillère municipale naturalisée, le problème est même "viscéral" (sic).

​Quant à réduire la "question prévôtoise" à un conflit Berne-Jura, c'est faire bon marché de la réalité. Un conflit profond existe, mais c'est entre Prévôtois intégrés à l'histoire et à la culture du lieu et immigrés (parfois de la seconde génération) qui veulent imposer leur propre identité en arrachant Moutier à son milieu naturel historiquement et géographiquement (voir aussi ,  et ).

12 septembre 2018