Les séparatistes critiquent Sommaruga
Ce qui étonne le plus avec les séparatistes, c'est que certains les prennent encore au sérieux.
Ils ne font qu'affirmer sans argument, exiger sans droit, revendiquer sans légitimité.
Ils accusent sans preuve, insultent grossièrement, calomnient sans retenue, diffament sans état d'âme.
Ils refusent de signer une charte tout en dénigrant leurs adversaires qui, eux, jouent le jeu.
Ils violent les lois et les principes démocratiques mais reprochent aux autorités démocratiques, elles, de ne pas approuver leurs actions. Celles qui osent (c'est le verbe qui convient) les critiquer ou, simplement, ne pas leur donner raison en entrant de leur jeu pervers, sont chargés de tous les maux.
Le fonctionnaire cantonal jurassien en photo (vive le copinage, vive l'indépendance, vive l'objectivité qu'il exige des autres)
en est un détestable exemple. Il se justifie ("je ne signerai pas") par deux syllogismes aussi stupides que pervers: la Confédération appelle au calme et au respect, donc elle "tolère le comportement bernois"; ce comportement est "bernois",
donc il est condamnable! Ce qui peut se réduire à ce slogan fasciste: "Qui n'est pas avec nous est contre nous!"
C'est bel et bien depuis des décennies la ligne de conduite basique du séparatisme. Face à des acteurs peu coutumiers de l'activisme et du totalitarisme, en fait face à des citoyens et des autorités suisses (et bernoises) traditionnelles, les agitateurs séparatistes recourent systématiquement à l'intimidation et à la culpabilisation.
En plus du mensonge, du slogan ressassé, du dogme érigé en réalité, de la fiction promue Histoire, du mythe devenu identité, ils pratiquent le fait accompli. Qu'une ville, en raison de son attractivité économique, se peuple progressivement de Jurassiens du nord, justifie selon les séparatistes que cette ville passe désormais sous l'autorité de l'Etat d'émigration. C'est contraire à tous les principes du droit des gens, c'est contraire à l'Histoire, c'est étranger au pacte confédéral, mais qu'importe. Puisqu'on s'est installé chez vous, c'est nous qui décidons. De quel droit? De celui que nous prenons. Punkt schluss!
[A suivre]
3 novembre 2018