L'avenir selon Valentin Zuber
RJB 220212
Moutier construit l’avenir avec ses communes voisines
Dans cette optique, le Conseil municipal leur a envoyé vendredi un questionnaire. L’objectif est que Moutier maintienne ses bonnes relations avec les communes voisines en vue de son transfert dans le canton du Jura
Dans le sondage soumis aux communes voisines de Moutier, il est notamment question de l’école secondaire qui accueille les enfants de Grandval, de Perrefitte et de Roches ou encore du traitement des eaux usées. (Photo: archives)
Moutier souhaite construire son avenir dans le canton du Jura tout en maintenant de bonnes relations avec les communes voisines. Pour cela, le Conseil municipal a envoyé un questionnaire aux exécutifs de Roches, Perrefitte, Eschert, Belprahon, Grandval, Crémines, Corcelles, Elay et La Scheulte. Selon un communiqué publié vendredi, ce document doit permettre de dresser un état des lieux complet des collaborations intercommunales et de mesurer l’intensité des liens existants entre Moutier et les communes de sa couronne.
Une frontière cantonale entre Moutier et ses communes avoisinantes ne pourrait-elle pas poser problème pour le maintien des liens existants ? Pas de risque, selon le conseiller municipal prévôtois Valentin Zuber. « Mais ce qui est certain, c’est que ça va générer une nouvelle réalité ».
Valentin Zuber : « Il faudra renégocier et rediscuter des collaborations qui existent actuellement »
Ce questionnaire est divisé en plusieurs modules adaptés en fonction des communes et des collaborations existantes. Les thèmes abordés sont les écoles, la politique de l’enfance et de la jeunesse, la sécurité publique, le troisième âge, les transports publics, le sport et la culture, entre autres. Les exécutifs doivent ainsi indiquer leur taux de satisfaction au sujet de chaque collaboration abordée. Ils doivent également se projeter dans l’avenir au moment où Moutier aura été transféré dans le canton du Jura. Les communes sollicitées ont deux mois pour répondre à ce sondage. /comm-lge-ddc
A noter l’injonction zubérienne faite aux communes qui gardent leurs racines dans la terre à laquelle Moutier a été arraché. Comment le représentant d’un exécutif qui fait de Moutier une commune sans avenir (même « étincelant »), ose-t-il intimer l’ordre (« ils doivent ») à celles qu’il largue de « se projeter dans l’avenir » ? L’avenir de Moutier est hors de la Prévôté. Les séparos l’ont décidé. L’avenir de la Prévôté sera donc sans Moutier. (MR)
La propagande annexionniste promettait de faire de Moutier une « ville-centre ». Elle ne l’était donc pas dans sa Prévôté et le Jura bernois? Quand l’inénarrable ministre jurassienne Barthoulot fait la même « promesse », on se pose forcément la question : ville-centre de quoi ? Comment l’annexe enclavée de Delémont pourrait-elle devenir le centre de quoi que ce soit ? C’est le maire de fait de Moutier lui-même, Zuber fils, dit Mini Max, qui apporte la réponse : le Cornet. Après s’être acharné à arracher la ville à son milieu, le voilà qui fait comme si le changement aberrant qu’il a voulu n’allait rien changer, comme si ce que Moutier avait dans un canton honni (« On ne laissera rien à Berne », s’enthousiasmait-il), elle le conserverait ailleurs. Si oui, pourquoi changer, alors ? Il tente donc de renouer les liens qu’il a coupés. Problème (pour lui) : les communes voisines, lassées par le séparatisme et par le mépris affiché à leur encontre, notamment quant à un projet de fusion, ne le veulent pas. Le réveil est difficile, surtout quand on a l’esprit embrumé par les mythes et les fantasmes de la longue nuit séparatiste. Et c’est toujours risqué de vouloir faire tenir par d’autres les engagements qu’on a pris soi-même ! (MR)
6 mars 2022