Bêtisier municipal
Séparatisme et compétence, un oxymore
Un comité de citoyens avait lancé un référendum contre l’aberrant et suicidaire budget 2018 conçu par les conseillers municipaux séparatistes et voté par leurs séides du Conseil de ville. Les arguments rationnellement et financièrement incontestables (et d’ailleurs incontestés, notons-le) du comité n’ont été combattus qu’au nom de la sacrosainte idéologie pro-nordiste. Les faits ont été développés et mis en perspective dans un tout-ménage (v. sous "Communications" l’article "Chronique d’une débâcle annoncée"). Les partis séparatistes, volant au secours de leurs élus « injustement dénigrés », ont rassemblé les slogans qui leur servent d’arguments, les mêmes pour tous ces partis, afin de défendre l’indéfendable en noyant le poisson dans le vinaigre de la prétendue "Question jurassienne" (v. sous "Communications" l'article "Déni et méthode Coué").
C’est sur ce thème qu’ils ont mobilisé leurs partisans pour faire accepter, contre toute raison, ce produit empoisonné issu de leur incompétence mâtinée de cynisme. Le panurgisme de leurs troupes a ainsi permis une faillite collective ! Il a fallu un déficit pire encore que l’annonçaient les référendaires pour que les séparatistes au pouvoir avouent de mauvais gré la réalité. De mauvais gré et avec la mauvaise foi qui les caractérise : ce serait la faute à Berne ! Moutier aurait été prétéritée, affirment-ils. La preuve : « euh…, bin…, ce… c’est que… » Quant aux référendaires, ils n’y connaitraient rien. A entendre cet aréopage d’"économistes" séparatistes, Keynes lui-même l’aurait dit: un déficit séparatiste n’en est pas un. Il serait même nécessaire. Autrement dit, quand on ne peut pas nier la réalité, c’est la réalité qui a tort. D'ailleurs, ce qui n'est pas maîtrisé n'était évidemment "pas maitrisable". Circulez, y a rien à voir!
Si Berne n’est en fait pour rien dans la débâcle annoncée et advenue, l’absence de scrupules, l’irresponsabilité et la bêtise séparatistes ont tout à y voir. Ce qui nous mène à ça:
« Spolier la ville », traduit du jargon séparatiste, ne signifie rien d’autre que, de la part de Berne, « ne pas céder à Moutier ce qui appartient au canton ». Rappelons que les immeubles abritant des services cantonaux appartiennent bel et bien au canton de Berne et seraient vendus au Jura si, simple hypothèse, l’annexion de Moutier par le Jura se finalisait. La ville n’a aucun droit sur ces biens-là.
Un maire à la hauteur…
… et, à ce qu'on dit, "homme fort" du camp séparatiste!
1 juin 2018